Perronismes

Au Québec, un perronisme est un lapsus qui déforme une expression. Un perronisme combine souvent, de façon malhabile, deux expressions pour en créer une nouvelle qui n’a aucun sens. Par exemple « Atteindre la lumière au fond du baril », provient des expressions : « Voir la lumière au bout du tunnel » et « Atteindre le fond du baril ».

Ce terme a été choisi en l’honneur de Jean Perron, ex-entraîneur des clubs de hockey des Nordiques de Québec et des Canadiens de Montréal, qui avait l’habitude de faire ce genre de lapsus.

Parmi les quelques perles de Jean Perron :

« Ça s’est vendu comme des petits ponchos. »

« Mettre la charrette en avant de la peau de l’ours. »

« Arriver comme un cheval sur la soupe. »

« Je commence à avoir le feu aux poudres. »

« Ça m’a mis l’astuce à l’oreille… »

« Il doit marcher sur des gants blancs. »

 

Exercice

Pour rompre les clichés, les « lapsus » comme les perronismes, peuvent être fabriqués. Ce n’est pas nécessaire qu’ils soient drôles ou absurdes.

On n’est pas non plus obligé de reconnaître l’expression cliché d’origine.

Par exemple, « avoir le coeur à l’ouvrage » et « je t’aime de tout coeur » ont peut-être inspiré Ferland qui disait « l’amour c’est de l’ouvrage ».

 

Exercice : inventez une expression en détournant un cliché et utilisez cette expression dans un couplet.